Compagnie DIFE KAKO

~ COMPAGNIE DIFÉ KAKO ~
La Compagnie

La compagnie de danse Difé Kako s’inspire des cultures
africaines et antillaises. A l’origine de DIFÉ KAKO (expression
antillaise qui signifie littéralement “quelque chose qui chauffe”),
il y a la volonté de sa fondatrice, Chantal LoÏal , de chercher une
gestuelle nouvelle.
Dès 1994, elle s’attache à créer un langage chorégraphique basé
sur un métissage des danses africaines et antillaises ainsi que
sur les répertoires musicaux traditionnels et contemporains.
La chorégraphe croise rapidement d’autres artistes d’origines
variées pour finalement former une compagnie vivant aux rythmes
de la diversité culturelle.
La compagnie Difé Kako se compose de danseurs possédant
une formation de danse pluridisciplinaire (classique, modern jazz,
danses traditionnelles de l’Afrique de l’Ouest, de l’Afrique Centrale,
de la Guadeloupe, de la Martinique) et de musiciens maîtrisant
différentes percussions et instruments (djembé, dum-dum, les
tambours ka, maracas, cha-cha, accordéon, basse, balafon, ti-bwa).
Les artistes originaires des Antilles, de l’Afrique sub-saharienne ou d’Europe, ont grandi dans des villes cosmopolites où ils ont pu mêler leur culture à d’autres, jusqu’à ce que jaillisse l’étincelle créatrice.
La compagnie, toujours à la recherche d’innovation et dans un souci de diversification artistique, développe plusieurs concepts pédagogiques et chorégraphiques pour amener le public à la découverte de cette danse métissée.

Les créations

2008 : « Zandoli pa tini pat » (4 danseurs et 1 musicien)
Attachée au métissage qui caractérise son travail de création depuis des années, Chantal Loïal propose une nouvelle pièce faite de croisements entre la danse afro-antillaise et la danse hip hop.
Plantons un décor imaginaire… L’arbre du voyageur pousse, les flamboyants bourgeonnent, les longoses blanches éclosent tandis que les hibiscus fleurissent, les mangé-coulis grimpent. Nous voici dans un jardin tropical à l’image de ceux, florissants, des Caraïbes, à la fois véritable art de vivre et expression artistique authentique.
Ce jardin est à l’image de la culture créole, peuplé de plantes venues de toutes les régions du monde, influencé par les voyages et les récits des voyageurs, prenant un peu des jardins à la Française, un brin de l’influence anglaise et un zeste de l’esprit persan.
A l’instar de ce jardin, la pièce regroupe des styles de danses différents qui, par de multiples connexions, créent une gestuelle originale et singulière… Le pop rencontre le soukouss, le lock se mélange au boulagel, la house aux danses d’Afrique de l’ouest… Au carrefour des traditions et de la modernité se mêlent les nouveaux atomes d’une identité plurielle.

2009 : « Makak Janbé Croco » (2 danseurs, 1 musicien et 1 conteur-musicien)
Le conte, les histoires, les mythologies ont contribué à la construction de l’imaginaire des peuples et des civilisations. Le conte tient encore aujourd’hui un rôle important dans les sociétés créoles et africaines. L’oralité est toujours le mode privilégié de transmission de valeurs morales, de mœurs, de règles et d’interdits régissant ces cultures.
Avec cette création, nous invitons le jeune public à découvrir les différences et les similitudes des traits culturels créoles et africains.
La danse est généralement exclue des contes ou si elle apparaît elle demeure au rang d’esquisses de pas de danse. Il s’agit en l’occurrence de donner véritablement vie à ces personnages à travers le développement d’une gestuelle spécifique à l’animal abordé. Leur morphologie, leurs traits de caractère, leurs comportements, les symboliques qu’ils véhiculent dans les cultures antillaises et africaines sont autant de prétextes à un propos chorégraphié identifiant chaque animal abordé. D’autant plus intéressante, la proposition fera appel à différentes danses.

La pédagogie

Nous proposons à travers ces outils une sensibilisation à notre identité musicale et chorégraphique, c’est-à-dire le mélange du traditionnel au contemporain en musique, parole, chant et danse. Les cours et les stages se déroulent dans une atmosphère à la fois chaleureuse et studieuse. Nous communiquons l’envie de participer, en passant par la rigueur et les exigences d’une technique qui n’est improvisée qu’en apparence. Lors de ces stages, nous transmettons les spécificités des cultures abordées. Nous associons, avec originalité, un humour malicieux et une allégresse gestuelle. De plus, les percussionnistes créent une musique vivante qui rythme l’apprentissage lors des ateliers de danse (chacha, ti-bwa, ka, caisse claire, djembé, percussions africaines). Mis à part le travail corporel, nous proposons par le biais de documents vidéos et écrits une véritable approche des cultures afro-antillaise et africaines.

Globalement, la démarche pédagogique se décline en 3 phases : s’initier, acquérir puis créer et métisser.

Les ateliers métissés en danse
Cette formule offre la possibilité d’un apprentissage de deux disciplines artistiques différentes avec l’intervention de deux artistes. C’est l’expérience de la diversité, de la confrontation, du passage d’un état sensitif à un autre, de la mixité des pratiques et de la disponibilité à découvrir et s’enrichir de différentes approches qui est ainsi proposée.
Le déroulement de la séance comprend une préparation à chacune des pratiques, une mise en commun des compositions apprises ou improvisées, puis une interprétation des compositions avec différentes dynamiques induites par la rencontre des deux disciplines.

Les mélanges envisageables :
– atelier afro-antillais/contemporain ;
– atelier afro-antillais/classique ;
– atelier équilibre-contorsion/contemporain ;
– atelier équilibre-contorsion/classique ;
– atelier afro-antillais/danse acrobatique.

Le métissage prôné et exercé par la Compagnie dans le choix de ses interprètes et de ses compositions musicales va de pair avec sa volonté profonde d’enrichissement culturel et de rencontres avec d’autres compagnies par le biais de voyages, d’ateliers de formation et de stages.

Cette année 2011 est particulèrement riche en voyages et échanges avec d’autres cultures :

Janvier

Résidence Performance avec la DRAC Martinique autour du Solo La Vénus – ateliers chorégraphiques, répétitions publiques, investissement de lieux muséaux
Solo La Vénus – Théâtre de Fort de France (Martinique)

Février

Résidence territoriale de sensibilisation autour de Makak Janbé Croco en Guyane avec les scènes conventionnées de Saint-Laurent du Maroni et de Macouria, l’Alliance Française de Caynne et les villes de Cayenne et Kourou

Mars

Résidence territoriale de sensibilisations et diffusion avec Zandoli Pa tini pat en Guadeloupe – Projet d’échange avec les Jeunes de l’association Correspon’danses – Guadeloupe